
Médicaments anti-obésité
Tous les médecins désormais autorisés à prescrire du Wegovy, du Mounjaro et du Saxenda, trois médicaments anti-obésité
Jusqu’ici, la prescription initiale devait être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé, vendredi 20 juin, que tout médecin pourra prescrire, les médicaments GLP-1 Wegovy (sémaglutide), Mounjaro (tirzépatide) et Saxenda (liraglutide) pour traiter l’obésité, à compter du 23 juin.
« Cette mesure vise à faciliter un accès plus équitable à ces traitements, disponibles uniquement sur ordonnance », justifie l’ANSM dans un communiqué.
Ces médicaments favorisent la perte de poids (au moins 15 % pour le Wegovy et environ 20 % pour Mounjaro), en imitant une hormone digestive qui envoie au cerveau un signal de satiété après avoir ingéré de la nourriture. L’obésité touche 8 millions de Français et peut occasionner de nombreux problèmes de santé.
Elle dit dans son communiqué avoir constaté que « la limitation de la prescription initiale aux médecins spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou compétents en nutrition a pu en freiner l’accès pour certains patients, du fait de délais parfois importants pour consulter un spécialiste ».
Ces médicaments sont des traitements de seconde intention, c ’est-à-dire qu’ils ne doivent être prescrits qu’« en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle, et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique », rappelle l’ANSM.
Les antiobésité de type GLP-1 ne doivent « pas être utilisés pour la perte de poids à des fins esthétiques, car ces usages inappropriés peuvent exposer à « des effets indésirables parfois graves », insiste l’ANSM.
Ces médicaments sont indiqués en complément d'un régime hypocalorique et d'une augmentation de l'activité physique chez des adultes avec un indice de masse corporelle (IMC) initial de :
≥ 30 kg/m2 (obésité), ou
≥ 27 kg/m2 et < 30 kg/m2 (surpoids) en présence d'au moins un facteur de comorbidité lié au poids tel qu'une dysglycémie (prédiabète ou diabète de type 2), une hypertension artérielle, une dyslipidémie, un syndrome d'apnée obstructive du sommeil ou une maladie cardiovasculaire.
Ils ne sont pas remboursés par la sécurité sociale et leur cout est de 200 à 300 euros par mois.
Ils sont susceptibles d’entrainer dans un tiers des cas des effets secondaires digestifs : nausées, vomissements, diarrhée et faire l’objet d’un suivi médical.
1 juillet 2025