C’EST SURTOUT LE SUCRE QUI FAIT LE GRAS

(NASHLETTER Janvier 2023)

Lorsque des sucres entrent dans l’organisme, soit ils sont utilisés immédiatement, c’est le cas du glucose, soit ils doivent être d’abord assimilés par le foie pour être transformés, c’est ce qui se passe pour le fructose.

Le sucre est donc métabolisé, pour être transformé en acides gras (saturés ou non) et être ensuite stocké sous forme de graisses plus ou moins complexes.

Lorsqu’il y a trop de sucres stockés dans le foie, celui-ci va devenir gras, c’est la première étape : la stéatose.

La graisse hépatique ne serait donc que la forme de stockage des sucres ? Pour prendre une image, les sucres pourraient être comparés à des voitures. Si ces dernières s’arrêtent n’importe où, la circulation est compromise. Si on les concentre dans des lieux de stockage comme les parkings (le foie en l’occurrence), les voitures seront rangées de façon très serrées les unes contre les autres. Mais ces chaines de sucre (les voitures garées) donnent naissance à des graisses. 

Il ne faut donc pas que ces voitures restent stockées définitivement, sinon après un certain temps, les pneus vont se dégonfler, le moteur ne va plus fonctionner et elles ne pourront plus sortir du tout du parking. Il en est de même pour les graisses, elles vont finir par s’oxyder et ne plus être mobiles.

Dans l’idéal, il faut que les apports en sucre dans le sang amènent le foie à retransformer les graisses au fur et à mesure en sucre et ainsi « se dégraisser ».

Sucres et graisses sont donc intimement liés et encore plus dans le foie.
Il ne faut donc plus les opposer. Ce sont deux façons de stocker l’énergie dans l’organisme, c’est la manière de mobiliser ces stocks qui est différente.

Pour combattre la stéatose et le stockage des graisses dans le foie, il faut réduire l’apport de sucres.

On sait tous que l’on consomme du sucre lorsqu’on mange un gâteau, des bonbons, des glaces, ou que l’on boit un soda. Là, le sucre est une évidence, on le fait en pleine conscience.

Par contre, on ne s’attend pas à trouver du sucre dans un produit qui est salé. C’est celui-ci qu’il faut savoir détecter et combattre. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), les biscuits d’apéritif comptent en moyenne 60 % de glucides, dont 3,8 grammes de sucre pour 100 g. Les pires choix ? Les biscuits de type crackers et les mini-bretzels. Les chips également : à l’amidon de la pomme de terre qui est déjà un sucre, doté d’un index glycémique élevé, il faut ajouter en moyenne 2 g de sucres ajoutés pour 100 g (sans oublier le sel).

Les sucres « cachés » sont également présents dans le pain, les pâtes, les pommes de terre et la semoule.