NASH & COVID-19
La Covid 19, plus grave chez les patients atteints de maladies du foie gras

Lors du 14ème congrès annuel international des maladies du foie Paris Hepatology Conference (PHC) en mars dernier, les spécialistes ont mis l’accent sur les effets de la pandémie de Covid 19 sur les patients, atteints de maladie du foie gras et de NASH en particulier.
Les patients atteints d’une maladie du foie sont plus susceptibles de développer une forme grave de Covid-19. Ce risque est encore plus élevé pour ceux atteints d’une NASH et ceux au stade de cirrhose.
« Une étude internationale à grande échelle a ainsi évalué le risque de mortalité à 32% pour les patients au stade de cirrhose, contre 8% pour les patients atteints d’une maladie chronique du foie sans cirrhose », précisent les représentants du congrès dans un communiqué.
Bien que peu évoqués, les liens entre Covid-19 et maladies du foie sont multiples et plus importants qu’on ne le pense.
« Le SARS-Cov-2 représente également un risque spécifique pour les personnes atteintes d’une simple stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) », expliquent-ils. Il s’agit du stade antérieur à la NASH. Ces patients ont donc un risque plus élevé d’évoluer vers une Covid 19 sévère.
Les maladies du foie gras sont le plus souvent associée à une obésité, une hypertension ou un diabète. 47% des malades hospitalisés en réanimation pour Covid graves sont obèses ; « Ces patients doivent être considérés comme à risque élevé et donc prioritaires pour la vaccination et la prise en charge en cas d’infection », estiment les professionnels de santé.
Dépistage et traitements
La pandémie a eu des effets négatifs sur la prise en charge des maladies chroniques du foie. Comme pour toutes les pathologies, les diagnostics et les prises en charge ont été retardés, les régimes et l’activité physique compromis par les confinements successifs et la fermeture des salles de sports.
« Dans de nombreux pays, les actions de dépistage et de prévention de la maladie du foie gras ont été mises en sommeil » Or si elle n’est pas dépistée et traitée, « la NASH peut progresser vers des complications plus graves telles que la fibrose avancée, la cirrhose, l’insuffisance hépatique ou le cancer du foie, engendrées par l’inflammation et la dégradation des cellules hépatiques », révèle The Nash Education Program.
Pour ces médecins, « le suivi des personnes au stade de cirrhose a été affecté par la Covid-19, au risque de retarder le diagnostic de cancer ou d’autres complications. Dans les années à venir, ce relâchement risque de se traduire par une augmentation du nombre de cancers du foie »